Workshop ‘European Studies’

ESSCA’s EU*Asia Institute invites you to join its workshop on ‘European Studies’ in the framework of the Jean Monnet Chair TRES at ESSCA Angers (room C114) and online on 8 and 9 June 2023.

 

 

Two broad strands will be pursued during the workshop – firstly the history of the process of European Integration to establish the necessary underpinning to our understanding of the progress of European integration, and secondly an examination of the process of European integration today, identifying and questioning the drivers of the change that is taking place.

The workshop will be accessible in hybrid mode.

If you wish to attend in person, please send an email to silke.leukefeld@essca.fr

 

To join online, click here: TEAMS

 

The workshop will open on Thursday, 8 June at 9:00am CET with a keynote speech by Dr Martyn Bond (UACES and Regent’s University, London).

He will be discussing ‘Coundenhove-Kalergi: His Visions of Europe’ based on his book Hitler’s Cosmopolitan Bastard. Count Richard Coudenhove-Kalergi and His Vision of Europe published by McGill-Queen’s University Press.​

 

 

For more information and to access the full program of the workshop, please visit our website at https://bit.ly/EuropeanStudies2023.

 

 

 

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3/3 : 2023, la guerre par le droit

Dans la troisième intervention de la soirée, Sarah Cassella, a identifié le rôle que joue le droit international, certes violé par l’agression russe, dans ce conflit armé depuis le début des combats. En fait, selon elle, il y a une véritable compétition entre les nations impliquées pour défendre des points de vue très différents sur ce qui est (ou devrait être) le droit international.

 

Dès le départ, le président russe a développé toute une argumentation certes délirante, mais qui se fondait sur deux idées basées sur le droit international, à savoir qu’il y aurait, d’une part, un génocide en cours en Ukraine que la Russie se devait d’empêcher, et d’autre part, qu’il y aurait un appel à l’aide lancé par les Républiques nouvellement créées dans le Donbass auquel la Russie devait répondre. Ce sont donc des arguments juridiques formulés dans un objectif de justification.

 

Du côté ukrainien, on a mobilisé le droit à la légitime défense, tout en saisissant toutes les juridictions internationales susceptibles d’intervenir, à commencer par la Cour Internationale de Justice. L’intérêt de faire appel au droit est aussi celui de prendre en considération le temps long. Bien entendu, au milieu des combats, le droit est assez inaudible au départ, mais le débat continue, et l’idée est de pouvoir supprimer l’argumentation russe.

 

Il s’agit aussi d’éviter les précédents : en déclarant « illégale » l’agression russe, on évite que les règles soient modifiées tout en défendant les principes du droit international. Ce que la guerre en Ukraine a mis à nu, c’est une certaine polarisation de la scène internationale, un affrontement juridique qui permet de parler d’une « guerre par le droit ».

 

Autre initiative juridique menée avec une grande réactivité par l’Ukraine : le jugement des crimes commis par la Russie, qu’il s’agisse de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. Pour cela, l’Ukraine a saisi rapidement la Cour Pénale Internationale, pour que des enquêtes soient diligentées, tout en lançant des milliers d’enquêtes elle-même afin de recueillir des preuves au moment même des combats.

 

En conclusion, Sarah Cassella reconnaît qu’il y a eu un vrai choc il y a un an, car c’est bien la première fois depuis 1945 qu’on a une agression qui vise l’annexion pure et simple d’un État sur le territoire européen. C’était inimaginable, et cela oblige tout le monde à se positionner : on ne peut pas rester neutre, car il y a là une opposition des points de vue et pour la première fois depuis 1945, la volonté de quelques Etats de modifier ce qu’on entend par droit international aujourd’hui. On est à un tournant, et les Nations Unies ne pourront plus fonctionner (ou pas fonctionner) comme par le passé.

 

Retrouvez l’intervention filmée ci-dessous :

 

 

2/3 : 1993, un moment de bascule ?

Pour Denis Duez, l’entrée en vigueur du Traité de Maastricht est véritablement une étape majeure dans l’histoire de l’intégration européenne, comparable seulement à la signature des Traités de Rome en 1957.

 

Maastricht, c’est le passage d’une Communauté économique à une « Union », dénomination qui marque une politisation explicite du projet européen, écartée à ses débuts afin de privilégier une méthode de « petits pas ».

 

Mais aussi l’idée d’une Union qui se voit désormais au service de citoyens et citoyennes européens, grâce à la création d’une citoyenneté qui se surajoute aux citoyennetés nationales.

 

Enfin, l’année 1993 est également la mise en place d’un espace européen dans lequel sont mises en œuvre les quatre grandes libertés de circulation (biens, services, capitaux, personnes).

 

En distinguant entre « trois piliers » – à côté du marché unique, il y a désormais la coopération des Etats-membres dans le domaine de la politique extérieure et de sécurité, ainsi que la coopération policière et judiciaire – on change la nature même du projet européen.

 

On change la nature même du projet européen, et ce dans un contexte géopolitique en pleine mutation. Le Traité de Maastricht intervient très vite après la fin de la guerre froide – chute du mur de Berlin en 1989 et dissolution de l’Union soviétique en 1991 – mais cette paix nouvelle est très vite mise à mal par le déchirement de la Yougoslavie.

 

Selon Denis Duez, c’est précisément le troisième pilier, celui de la sécurité intérieure de l’Union, qui a permis aux Européens de trouver le plus petit dénominateur commun autour duquel on peut commencer à discuter au-delà de l’intégration économique. S’y impose très rapidement la question des frontières de l’Union, car qu’est-ce qu’un corps politique si ce n’est une communauté bornée par des frontières ? Il y a donc un glissement de la problématique de la paix vers la question de la sécurité.

 

Pour ce qui est de la politique étrangère commune, qu’on a pu considérer pendant longtemps comme le « parent pauvre » des politiques lancées par Maastricht, il faut reconnaître que le traité a tout de même joué un rôle de « pivot » dans ce domaine, étant donné que l’Union européenne s’est reconnue comme un acteur légitime sur la scène internationale.

 

Retrouvez l’intervention filmée ci-dessous :

 

 

 

 

1/3 : 1963, une boîte à outils plutôt qu’un modèle

D’emblée, Corine Defrance tenait à rappeler qu’on avait certes beaucoup célébré le 60ème anniversaire du Traité de l’Elysée, et à juste titre, mais qu’il ne fallait pas oublier que ce 22 janvier, on avait aussi fêté les 4 ans du Traité d’Aix-la-Chapelle, cet « Elysée 2.0 » voulu par Emmanuel Macron et Angela Merkel.

 

A Aix, en 2019, il ne s’agissait pas de remplacer le Traité de l’Elysée – de toute façon, on ne touche pas à un lieu de mémoire aussi positif et aussi symbolique – mais de le mettre à jour, de l’adapter au XXIème siècle. Ceci dit, si le Traité d’Aix englobe bien des enjeux contemporains comme le numérique et la lutte contre le réchauffement climatique, il se voit, seulement quatre ans plus tard, déjà dépassé par le nouveau défi de l’agression russe en Ukraine qui a mis la question de la paix à nouveau au premier plan.

 

Peut-on tirer des leçons de 1963 pour un continent à nouveau en guerre en 2023 ?

 

Selon Corine Defrance, il est toujours utile de réfléchir à ce qui a marché dans le passé et ce qui a échoué. Ce qu’il faut éviter en revanche, c’est ériger l’expérience réussie franco-allemande en modèle pour d’autres. Les dernières décennies ont montré qu’appliquer des recettes franco-allemandes dans le monde n’est sans doute pas la voie à suivre. A titre d’exemple, la déclaration, lors d’un sommet Chirac-Schröder à Mayence en 2000, comme quoi « la réconciliation franco-allemande comme modèle pour le rapprochement dans les Balkans » a fait scandale. Il est vrai que la situation n’est jamais la même entre anciens belligérants, le contexte est particulier, et le type de guerre conditionne les sorties de guerre, de rapprochement et de réconciliation.

 

Ceci dit, des pays tiers s’inspirent parfois de la « boîte à outils franco-allemande » pour l’adapter à leur contexte. On a ainsi vu émerger des initiatives comme la création d’un office de jeunesse dans les Balkans occidentaux, sur l’exemple de l’OFAJ, l’une des réalisations les plus emblématiques du Traité de l’Elysée, ou encore la révision commune de manuels scolaires. C’est dans des outils de l’éducation à la paix que réside sans doute l’héritage le plus concret de 1963.

 

Pour conclure, Corine Defrance est revenue sur le Traité d’Aix-la-Chapelle, en soulignant que l’un des plus grands mérites était l’engagement ferme de placer la coopération et l’amitié franco-allemande dans une perspective européenne, de faire en sorte que l’expérience accumulée soit au service de l’intégration européenne – une ouverture qui était aux antipodes de la philosophie de 1963.

 

Retrouvez l’intervention filmée ci-dessous :

 

 

 

Une riche journée d’études pour le lancement d’UniPaix

 

Pour ses débuts officiels, lors d’une journée spéciale à la MSH Ange Guépin le lundi 27 février 2023, le Centre d’Excellence Jean Monnet a pu compter sur la visite et le soutien de trois amis internationaux qui se sont penchés, lors d’une table ronde publique et interdisciplinaire, sur trois moments clés de la paix en Europe.

 

 

 

 

 

 

Corine Defrance, historienne spécialiste de l’Allemagne et directrice de recherches au CNRS, est revenue sur l’année 1963, avec la réconciliation franco-allemande scellée par le Traité de l’Elysée.

 

Denis Duez, professeur de sciences politiques à l’UC-Louvain Saint-Louis Bruxelles, a, lui, revisité l’année 1993, qui a vu l’entrée en vigueur du Traité de Maastricht.

 

Leurs analyses ont été complétées par un regard sur l’actualité de 2023 avec la guerre en Ukraine, porté par Sarah Cassella, professeure de droit public à l’Université Paris Cité

 

 

 

Retrouvez ici de brefs récapitulatifs et des vidéos de ces interventions à la fois brillantes et accessibles :

Table ronde « Guerre en Ukraine : comment réagit l’Europe ? »

Ce printemps, l’Espace International Cosmopolis, centre culturel de Nantes Métropole, consacre une vaste programmation, ponctuée d’événements très variés, à l’Ukraine.
Le mercredi 3 mai, il accueille une table ronde sur la manière dont l’Europe a réagi, depuis plus d’un an, à la guerre qui se déroule devant sa porte

 

Cette table ronde sera composée de Valérie Drezet-Humez, cheffe de la représentation de la Commission européenne en France et Albrecht Sonntag, sociologue à l’ESSCA (Angers), membre d’UNIPAIX, Centre d’Excellence Jean Monnet. Elle sera animée par Michel Catala, historien à Nantes Université, directeur d’UNIPAIX. Elle se penchera notamment sur la question comment la politique de l’Union Européenne et celle, plus particulièrement, de l’Allemagne ont évolué depuis le déclenchement de cette guerre, de la solidarité avec le peuple ukrainien jusqu’au transfert d’armes.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Intervenants

Valérie Drezet-Humez

Valérie Drezet-Humez

Cheffe de la représentation de la Commission européenne en France

Albrecht Sonntag

Albrecht Sonntag

Albrecht Sonntag

Albrecht Sonntag est membre d’Alliance Europa. Il est professeur d’études européennes à l’EU-Asia Institute de l’ESSCA Ecole de Management (Angers).

Albrecht Sonntag est membre d’Alliance Europa. Il est professeur d’études européennes à l’EU-Asia Institute de l’ESSCA Ecole de Management (Angers).

Albrecht Sonntag est à l’origine du Multiblog Alliance Europa et a dans ce cadre animé un atelier « Blogging : Pourquoi et Comment ? » à destination des doctorants.

Il a également été un des organisateurs du Colloque sur l’impact du Brexit sur les Pays de la Loire et de la journée sur la contribution du sport à l’intégration des migrants et réfugiés en Europe.

Michel Catala

Michel Catala

Michel Catala

Professeur d’histoire contemporaine à Nantes Université - Directeur du Centre d'excellence Jean Monnet et de l'Institut d'études européennes et globales Alliance Europa.

Directeur du Centre d’excellence Jean Monnet Unipaix et de l’Institut d’études européennes et globales depuis sa création en 2015, il est à l’origine du programme RFI Alliance Europa avec Arnauld Leclerc (depuis 2013). Professeur des universités depuis 2004, il a dirigé le CRHIA, laboratoire d’histoire réunissant 50 enseignants-chercheurs et 89 doctorants sur Nantes et La Rochelle. Il a une longue pratique de la direction de structure de recherche, et de programmes collectifs de recherche sur l’histoire de l’Europe à échelle régionale (DCIE) et nationale (Labex EHNE). Spécialiste de l’histoire des relations internationales en Europe et de l’histoire de la construction européenne, il enseigne ces disciplines depuis 15 ans. Auteur de nombreuses publications sur ces questions, il a aussi lancé de nombreux partenariats internationaux. Président fondateur de la Maison de l’Europe à Nantes, il connaît particulièrement bien les acteurs de la société civile et des collectivités locales qui travaillent sur les questions européennes à Nantes et dans les Pays de la Loire.

Nantes Université
Alliance Europa
michel.catala(at)univ-nantes.fr
MSH (Bureau : 510)
5 allée Jacques Berque
44 000 NANTES
https://www.univ-nantes.fr/michel-catala-1

Table ronde 1963, 1993, 2023 : paix désirée, paix assurée, paix menacée en Europe

Venez assister à la table ronde « 1963, 1993, 2023 : paix désirée, paix assurée, paix menacée en Europe » le 27 février dans l’amphithéâtre Simone Weil de la MSH Ange Guépin à 18h.

À l’occasion de son lancement, le nouveau Centre d’Excellence Jean Monnet UniPaix organise une table ronde « 1963, 1993, 2023 : paix désirée, paix assurée, paix menacée en Europe ». Elle sera animée par Albrecht Sonntag, professeur à l’ESSCA, et aura lieu à la MSH le 27 février de 18 h à 19H30.

Avec la participation de Corine Defrance, directrice de recherches au CNRS (UMR SIRICE), Denis Duez, professeur de sciences politiques à l’UC-Louvain Saint-Louis Bruxelles et responsable du Centre d’Excellence Jean Monnet UN-Muting Europe, et Michel Catala, professeur d’histoire contemporaine à Nantes Université et directeur du Centre UniPaix.

Dans l’après-midi, les enseignants chercheurs et membres associés du projet UniPaix sont invités à participer activement à notre premier atelier de travail où les trois experts proposeront une lecture critique du programme de travail  aux chercheurs membres du projet autour de ses trois axes d’études :

  • Penser la paix: la paix comme valeur fondamentale de l’Union Européenne menacée et questionnée au XXIème siècle ?
  • Maintenir la paix: les politiques européennes de défense et de maintien de la paix : objectifs, moyens, réussites, limites.
  • Les acteurs de la paix: une culture de paix, l’éducation à la paix, les mobilisations et les engagements pour la paix.

Enfin, le lancement du Centre d’Excellence Jean Monnet UniPaix est l’occasion de proposer un espace d’échange convivial au cours d’une réception où pourront se rencontrer les experts, les chercheurs associés au projet, les étudiants et la société civile.

La table ronde sera retransmise en direct (lien d’accès sur inscription à l’adresse contact-alliance-europa@univ-nantes.fr).

Soutenance de thèse Emilie Lenain (programme ARRECO)

Vendredi 13 janvier Emilie Lenain, doctorante du programme ARRECO, soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Obligations de visa et personnes en besoin de protection internationale en droit de l’Union européenne ».

Cette thèse, inscrite au sein du programme de recherche ARRECO, a bénéficié d’un soutien du RFI Alliance Europa. Elle a été réalisée sous la direction de Bérangère Taxil (Centre Jean Bodin, Université d’Angers) et Estelle d’Halluin (CENS, Nantes Université).

Jury

Le jury se compose de :

Thibault Fleury-Graff, Professeur à l'Université Paris-Saclay
 
Ségolène Barbou des Places, Professeure à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
 
Emmanuel Aubin, Professeur à l'Université de Tours
 
Karine Abderemane, Maîtresse de conférence à l'Université Paris-Saclay

Lieu et horaire

 
Le 13 janvier 2023 de 9h45 à 12h45
Faculté de droit d'économie et de gestion
Salle du Conseil
13, allée François Mitterand
ANGERS

Résumé

 
Le droit de l’Union européenne soumet les personnes en besoin de protection internationale à l’obligation de détenir un visa d’entrée sur le territoire des États membres. Toutefois, le régime des visas ne prend pas en considération leur vulnérabilité particulière. Il en résulte un paradoxe : les personnes en besoin de protection internationale sont tenues au respect d’une obligation qu’elles sont dans l’incapacité d’honorer. Si l’absence de visa d’entrée n’empêche pas celles qui ont atteint irrégulièrement le territoire des États membres de déposer leur demande d’asile, elle engendre des difficultés considérables en termes de progression sur le parcours migratoire. En effet, il n’existe pas de catégorie juridique propre aux personnes en besoin de protection internationale en mouvement. En conséquence, les mécanismes d’interception mis en œuvre par l’Union et ses États membres ne permettent pas leur distinction au sein de la catégorie générique des migrants non ou mal documentés. Ralenties, repoussées voire refoulées, elles sont entravées dans l’exercice de leur droit de quitter tout pays, y compris le leur aux fins de chercher l’asile. Pour autant, les allégations de violation de leurs droits fondamentaux par des décisions de refus de visa d’asile n’ont, jusqu’alors, trouvé aucun écho auprès des juges européens.

Retour sur le Forum Europa #2

La deuxième édition du Forum Europa a eu lieu du 17 au 20 octobre 2022 à Europa Nantes dans le cadre de la Fabrique des idées européennes Alliance Europa. Co-organisé par Nantes Université et la Maison de l’Europe à Nantes, le Forum Europa est un laboratoire participatif ayant pour objectif d’échanger et d’élaborer des projets originaux capables de répondre aux grands enjeux que l’Europe doit affronter demain. À l’occasion de l’année européenne de la jeunesse, l’évènement a mis particulièrement l’accent sur l’engagement et la participation des jeunes dans la construction européenne.

La deuxième édition du Forum Europa a eu lieu du 17 au 20 octobre 2022 à Europa Nantes dans le cadre de la Fabrique des idées européennes Alliance Europa. Co-organisé par Nantes Université et la Maison de l’Europe à Nantes, le Forum Europa est un laboratoire participatif ayant pour objectif d’échanger et d’élaborer des projets originaux capables de répondre aux grands enjeux que l’Europe doit affronter demain. À l’occasion de l’année européenne de la jeunesse, l’évènement a mis particulièrement l’accent sur l’engagement et la participation des jeunes dans la construction européenne.

 

Programme du Forum Europa

Lundi 17 octobre 18h30 :

Table ronde introductive : « Innover et s’engager pour mieux vivre ensemble en Europe » avec :

  • Michel CATALA : Directeur d'Alliance Europa et professeur d'histoire contemporaine

à Nantes Université.

  • Albrecht SONNTAG : Professeur en études européennes à l'EU-Asia Institute.
  • Karine DANIEL : Présidente de la Maison de l'Europe - Europa Nantes.
  • Benjamin SIBILLE : Président et fondateur de l’association Collectif pour un Service Civique Européen.
  • 2 porteurs de projets et volontaires européens : Lisann Worch et Abel Fofana

La table ronde était animée par Delphine Chaudeaux, créatrice de podcast pour Pop’Média

Mardi 18 de 9h à 16h30 :

Les participants seront invités à se positionner sur l’un des trois ateliers thématiques autour des enjeux pour l’Europe de demain :

  • Une Europe soucieuse de l’environnement
  • La paix en Europe
  • L’égalité entre les femmes et les hommes

L’objectif de cette journée était de faire émerger des idées de projets autour de ces thématiques pour faire avancer l’Europe.

Jeudi 20 octobre à 17h :

Restitution des projets et ouverture participative : les porteurs de projets présenteront le résultat de leur travail au jury constitué de partenaires de la Maison de l’Europe et d’Alliance Europa. La restitution était suivie d’un temps convivial avec les participants.

Replay de la conférence introductive

Le replay de la conférence introductive est disponible sur la page Facebook d'Alliance Europa.

Résultats

Au total près de 50 étudiants ligériens de parcours différents (juristes, historiens, politistes, etc.) accompagnés d’enseignants chercheurs et de professionnels experts des questions européennes ont travaillé ensemble pour faire émerger de nouveaux projets sur trois enjeux essentiels pour l’Europe de demain.

Trois idées de projets ont été présentés :

  • La mosaïque de la paix
  • Ambassadeurs pour l’environnement
  • La journée européenne de l’égalité entre les femmes et les hommes

Deux de ces projets bénéficient d’un accompagnement d’étudiants du master 1 d’études européennes et internationales de Nantes Université via le dispositif de projets tutorés leur permettant de développer leur professionnalisation lors de leur master. Ils doivent travailler par groupe pour rédiger une étude de faisabilité et approfondir ces idées de projets. Ces études de faisabilité seront rendues à leurs évaluateurs en janvier 2023 et serviront de base aux futurs porteurs de projet.

Retour sur les échanges des étudiants Nantais avec Eurocadres – Séjour d’études novembre 2022

Du 5 au 10 novembre 2022, les étudiants du master 2 science politique de l’Europe auront pu, dans le cadre de leurs études, partir à la visite de la capitale Européenne : Bruxelles. Durant ce séjour, les étudiants ont eu l’opportunité de visiter différentes institutions importantes dans la structuration du projet européen, tels que, le Parlement, la Commission, le CESE ou encore la discussion auprès des représentants du syndicat Eurocadres. C’est d’ailleurs cette rencontre auprès de Nayla Glaise, présidente du syndicat Eurocadres, qui sera le cœur de notre article aujourd’hui !

 

Retour sur les échanges des étudiants Nantais avec Eurocadres

 

L’après midi du mardi 8 novembre, ma promotion et moi avons eu l’opportunité de rencontrer Nayla Glaise. Cette dernière, ingénieure de formation, rattachée à la CGT, fut désignée présidente du syndicat Eurocadres au mois d’octobre 2021.  Après plus de 4 ans passés au sein du comité exécutif d’Eurocadres en tant que trésorière, elle devient la première femme désignée présidente de l’un des plus gros syndicats européens, un symbole fort dans un univers peu reconnu pour sa modernité. Le syndicat Eurocadres, rattaché à la Confédération européenne des syndicats, est reconnu comme étant le représentant officiel des « white collars » européens, qui, de par leurs fonctions au sein des différentes entreprises, sont de plus en plus amenés à se confronter aux outils du numérique. Depuis la promulgation de l’acte unique (ou accord Jacques Delors) en 1986, entrainant la création d’un marché unique européen, la mutualisation des problématiques/solutions européennes liées aux droits des salariés est un impératif. Le syndicat EUROCADRES, fondé en 1993, est reconnu comme l’un de ces partenaires sociaux interprofessionnels européens. Le syndicat appuie les organisations de cadres déjà actives en Europe au niveau national, conduit des enquêtes et des études, organise des échanges d’informations et tient des conférences facilitant le développement d’une perspective plus européenne sur les questions liées au marché du travail.

 

 

A la suite de cette présentation générale des questions syndicales qui entourent l’Europe, madame Glaise s’attelle à la présentation de plusieurs grandes problématiques occupant son temps et son esprit depuis maintenant plusieurs années : tout d’abord, la question des droits des travailleurs face aux nouvelles problématiques liées à la question du numérique.

Depuis la crise de la Covid-19, le nombre de cadres travaillant de façon plus ou moins conséquente en télétravail : ainsi, en 2021 en moyenne chaque semaine 55% des cadres ont télétravaillé ; les cadres représentaient ainsi 60% des télétravailleurs, en sachant que 47% de ces cadres télétravaillent durant l’entièreté de la semaine. Cette diffusion en masse de la pratique entraine de nouveaux questionnements : Comment ce renouvellement du cadre de travail entraine une disparition des frontières entre la vie privée et vie public ? Comment éviter par ailleurs certains risques psycho-sociaux dus à l’isolement, la perte du lien avec le collectif, essentiel quant à la défense de leurs intérêts, ainsi que la défense du droit à la déconnexion, obligation figurant à l’article L.2242-17 du code du travail français, soit une régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.  Intéressé par ces problématiques, je questionne donc madame Glaise quant au bénéfice potentiel lié à l’augmentation de la productivité lié au télétravail, et cette démocratisation à l’échelle européenne de la semaine de travail de 4 jours, mise en place sur le territoire Belge depuis la fin du mois de novembre.

 

Dans un second temps se poursuit notre échange, autour cette fois ci des problématiques liées au genre. Depuis sa fondation, l’Union européenne s’inscrit comme pionnière en la matière. Nos manières de travailler se renouvellent et de nouvelles problématiques s’imposent donc.

L’Union européenne s’inscrit comme pionnière en la matière. Nos manières de travailler se renouvellent et de nouvelles problématiques s’imposent. L’Union européenne s’est voulu pionnière dans ce domaine, faisant de la réduction des inégalités hommes/femmes, son cheval de bataille politique et social. Certaines inégalités demeurent cependant, principalement d’ordres salariales, tout ceci en raison d’une forte opacité et d’une individualisation des systèmes de rémunération au sein des différentes entreprises.

En parallèle se prolonge cette culture du plafond de verre au sein des grandes entreprises européennes, problématique sur laquelle l’Europe pourrait jouer un rôle déterminant. Alors que le débat autour des questions liées au genre et au monde du travail se prolonge, je me rends progressivement compte de la profondeur des problématiques qu’affrontent madame Glaise et son syndicat. En raison de moyens structurels comme financiers parfois insignifiants face à d’autres groupes de pression (lobbys, syndicats patronaux européens tel que BusinessEurope…), ces derniers s’évertuent à répondre aux attentes des cadres européens, afin de répondre aux urgences environnementales, sociales et politiques : il n’est « Pas question que « le monde d’après » ressemble au monde d’avant… en pire ! ».

Une rencontre essentielle dans notre séjour, qui donne envie de s’investir autour de ces problématiques dans sa carrière future.

 

Tristan Fovelle, étudiant du Master 2 Sciences politiques de l’Europe