Du 30 Avril au 6 Mai 2018, une vingtaine d’équipes universitaires se sont retrouvées à Angers pour défendre le Tamalu et le Saumuré ou le Takaramé dans le cadre du concours de procès simulé en droit international Charles Rousseau. Cette édition, organisée pour la première fois à l’Université d’Angers, avait pour thème le droit des réfugiés et les problématiques migratoires sur un cas préparé par les professeures Alina Miron et Bérangère Taxil.
Au cours de cette semaine, la Faculté de droit de l’Université d’Angers a accueilli en son sein les joutes éliminatoires où les étudiants ont pu débattre du droit des réfugiés et le devoir de secours en mer dans le cadre d’un cas pratique fictif présenté devant le Tribunal International du droit de la mer. Autour de ces questions et de ces problématiques qui font écho à l’actualité, les juristes ont confronté leurs positions sur cette branche du droit international encore marginale devant d’éminents professeurs et professionnels du droit.
Cette semaine clôt leurs travaux de longue haleine depuis leurs premières recherches à la fin de l’année 2017 jusqu’au rendu de leurs mémoires, le 20 mars 2018. Un travail rigoureux et détaillé qui a permis aux étudiants de développer une démarche juridique ainsi qu’une réelle réflexion sur les problèmes posés par le cas fictif. Au-delà de l’aspect scientifique et compétitif, les différentes équipes ont également pu découvrir, dans un cadre convivial, la ville d’Angers et son patrimoine ainsi que l’Université d’Angers, pôle majeur de formation en droit international et européen.
A la suite des éliminatoires, les équipes de l’Université d’Ottowa, de l’Université Catholique de Louvain, de l’Université de Toulouse et de l’Université d’Angers ont réussi à se hisser jusqu’aux quarts de finale.
Les demi-finales ont eu lieu le samedi 5 mai à la Cour d’Appel d’Angers dans un cadre parfaitement adapté pour ces épreuves où l’équipe de l’Université de Strasbourg s’est confronté à l’équipe de l’Université d’Aix-Marseille tandis que l’Université libre de Bruxelles a affronté la Vrije Universiteit Brussel. Deux magistrates de la cour d’appel d’Angers, Brigitte LAMY, procureure générale et Clarisse PORTMANN première conseillère de la cour, ont notamment siégé en tant que jury au cours de ces plaidoiries pour départager les équipes.
Le 6 mai dernier, c’est finalement l’Université d’Aix-Marseille qui a remporté cette 34ème édition du concours Charles Rousseau après une joute contre l’Université libre de Bruxelles au musée Jean Lurçat, dont le nom a été repris pour nommer un protagoniste du cas fictif.
Les équipes se sont affrontées devant un jury prestigieux : Julien CAZALA, professeur à l’Université Paris XIII, Alina MIRON, professeure à l’Université d’Angers, Alain PELLET, professeur émérite de l’Université de Nanterre, Geneviève DUFOUR, professeure à l’Université de Sherbrooke, Philippe GAUTIER, greffier du Tribunal international du droit de la Mer, Andrea GATTINI, professeur à l’Université de Padoue et Raphael MAUREL. doctorant à l’université de Clermont-Ferrand.
Cette intense semaine s’est terminée par un diner de gala où de nombreux prix ont été attribués aux participants. Que ce soit le meilleur mémoire ou bien le meilleur plaideur, les étudiants et équipes gagnantes repartent chez eux avec des ouvrages et des manuels prestigieux après des moments de dur labeur et des belles rencontres.
Pour plus d’informations : Concours Charles Rousseau – Edition 2018 – RFDI