Avec Jean-Claude MONOD, Philosophe, chargé de recherches au CNRS, professeur de philosophie à l’École normale supérieure, chercheur aux Archives Husserl (CNRS). Il viendra nous parler de son livre Qu’est-ce qu’un chef en démocratie? dont la postface à la nouvelle édition vient de paraître en Points-Seuil.
Pour voir ou revoir la conférence:
Jeudi 11 Janvier 2018 de 17h30 à 19h30
A l’Amphi de la Maison des sciences de l’Homme Ange Guépin.
La conférence est organisée par la Chaire Jean Monnet Télos, éthos, nomos de l’Europe dont le titulaire est Arnauld Leclerc, professeur en science politique à l’Université de Nantes et directeur de la Maison des Sciences de l’Homme Ange Guépin. La conférence sera filmée par la Maison des Sciences de l’Homme.
Intervenant : Jean-Claude MONOD, Philosophe, chargé de recherches au CNRS, professeur de philosophie à l’École normale supérieure, chercheur aux Archives Husserl (CNRS)
Discutants :
- Goulven BOUDIC, maître de conférence en science politique à l’Université de Nantes
- Sébastien CARÉ, maître de conférence en science politique à l’Université de Rennes 1
- Gwendal CHÂTON, maître de conférence en science politique à l’Université d’Angers
Résumé de l’ouvrage :
La mystique du chef a participé des pires constructions idéologiques du XXe siècle, et la démocratie reste aujourd’hui la forme de pouvoir qui doit s’approcher autant que possible d’un gouvernement du peuple par lui-même.
Elle semble pourtant, dans les faits, indissociable de modes de délégation et de représentation, et surtout d’une certaine incarnation temporaire de l’autorité et d’un pôle de décision personnelle. Mieux, la tendance contemporaine à la dépossession des peuples de la capacité de décider de leur sort, au profit d’un pouvoir toujours accru des puissances économiques, donne une actualité nouvelle aux inquiétudes de Max Weber sur l’avènement d’une « démocratie acéphale », peu apte à faire valoir les intérêts des dominés. Mais dans les conditions médiatiques de sélection des leaders politiques que nous connaissons, peut-on penser qu’un renforcement de la démocratie et une défense de la part la plus fragile du peuple passent par l’apparition de personnalités charismatiques, capables de rompre avec les logiques impersonnelles de la bureaucratie et des marchés ?
Ce livre entreprend ainsi d’éclairer la figure problématique – mais peut-être nécessaire – d’un chef en démocratie et tente de définir ce que serait un « charisme démocratique ». À rebours des confusions qui veulent faire du dirigeant démocratique un Père, un Maître ou un Savant, il se risque à imaginer une forme originale de « charisme progressiste », que seule la démocratie serait à même de promouvoir.