Chroniques d’une Europe en crise.
Tribunes et analyses, points de vues et billets d’humeur – quelque part entre exaspération et optimisme.
Chroniques d’une Europe en crise.
Tribunes et analyses, points de vues et billets d’humeur – quelque part entre exaspération et optimisme.
Par Albrecht Sonntag
Rien ne se laisse mieux dramatiser qu’une chute, une déchéance, une disgrâce. Le favori qui perd la protection du prince, c’est un thème narratif universel de l’époque féodale, et il n’est pas surprenant qu’on le retrouve si souvent chez Shakespeare ou Schiller. La démocratie, privée des ressorts dramatiques de la Cour (quoique…) a inventé les « taux de popularité ». Les médias en raffolent : ces chiffres pseudo-objectifs qui illustrent la disgrâce du prince lui-même rappelle si délicieusement le mythe d’Icare : à force de s’approcher trop du soleil, on se brûle les ailes. C’est comme une revanche. Et subliminalement, cela nourrit ce sentiment doux-amer que le pays est sur une mauvaise pente, qu’il « va dans la mauvaise direction », comme aiment à formuler les sondeurs.
Par Helen Drake
Si nous définissons une « crise » (comme l’ont fait récemment mes étudiants lors d’une discussion) comme une situation complexe et difficile, caractérisée par un conflit et de l’incertitude, et présentant des enjeux très élevés pour plusieurs acteurs, le Brexit semble effectivement en être une, à plusieurs égards.
Par Albrecht Sonntag
Vous connaissez tous la « Théorie des dominos » ? Du temps de la guerre froide, elle reflétait les peurs américaines devant la « contagion du communisme ». Depuis le référendum du Brexit, la théorie refait surface en Europe. La sortie du Royaume-Uni n’entraîne peut-être pas d’autres velléités de quitter l’Union, mais elle a donné lieu à un Euroscepticisme agressif qui, lui, pourrait s’avérer bien contagieux. Mais comme toujours, les choses sont un peu plus compliquées sur notre continent, où les pièces de domino risquent effectivement de tomber dans l’europhobie, mais chacune pour une raison différente !