#33 Plus beau le Brexit (Saison 3)

Par Albrecht Sonntag

La série la plus passionnante du moment revient pour une troisième saison encore plus captivante que les deux premières. Le public retrouvera avec plaisir les personnages de cette tragicomédie britannique (tournée en coproduction avec Bruxelles). De rebondissement en rebondissement, l’intrigue se déroule dans un suspense haletant. Mêlant habilement le drame et le burlesque, en allant tout droit vers un dénouement plus qu’incertain, cette saison 3 « Les clauses du divorce » saura fidéliser son audience.
En attendant la diffusion, rappelons l’histoire.

Précédemment dans « Plus beau le Brexit » :

Theresa est dans tous ses états : sa super-idée d’élections anticipées s’est retournée contre elle. Depuis, ses propres amis se détournent d’elle, mais pour l’instant, elle s’accroche. Pour combien de temps encore ?

Jeremy, lui, a le vent en poupe. On le croyait has-been, mais il a finalement été apprécié par beaucoup de jeunes. Cependant, il n’ose pas non plus mettre en question le Brexit. En vérité, il ne sait pas vraiment lui-même s’il est pour ou contre. Autant ne pas briser le tabou de ce maudit référendum de juin 2016 (voir saison 1). En fait, personne dans le Royaume n’ose toucher à cette sacro-sainte « expression de la volonté du peuple ».

Ce qui arrange bien les affaires de David, qui s’impose comme le négociateur en chef. Fidèle serviteur de Theresa, il se met en position en attendant le moment où il pourra devenir calife à la place de la calife. A Bruxelles, face à son ennemi juré Michel, il fait assaut d’amabilités, mais à Londres, les critiques acerbes fusent dans les tabloïds, traitant Michel et ses copains de bande de bureaucrates d’inflexibles qui ne font preuve d’aucune imagination.

Stoïque, Michel reste arc-boutés sur ses exigences, alors que Boris, jamais avare d’une petite phrase assassine et toujours adepte du principe « le beurre et l’argent du beurre », à déjà fait savoir que les Eurocrates pouvaient « toujours courir » pour leurs sous. Quant à Nigel, héros principal de la première saison, il est officiellement en retraite, ce qui ne l’empêche pas de diffuser son venin dans tous les médias.

Angela, Emmanuel, et les autres regardent tout cela de loin. Pour eux, l’intégrité de leur petit marché est la priorité. Pour l’instant, ils n’ont en tout cas pas l’air de vouloir faire une fleur à leurs anciens amis.

Nos héros préférés, en pleine procédure de divorce, trouveront-ils des accords sur les nombreux sujets qui fâchent ? Quels seront les termes de la garde des nombreux enfants qui veulent vivre chez les uns ou les autres ? Faut-il aller jusqu’à ériger à nouveau les barrières tant redoutées par les voisins de Dublin ? Et quel sera le montant à régler pour obtenir ce divorce aussi absurde qu’onéreux ?

Dans le poker menteur qui s’est engagé, le suspense monte : Qui détient les meilleures cartes ? Qui sait mieux bluffer ? Qui finira par engranger la mise ?

 

« Plus beau le Brexit » – à suivre sur Alliance Europa.

Prochain épisode demain : « Miroir, mon beau miroir ! »

L'auteur

Albrecht Sonntag

Albrecht Sonntag

Albrecht Sonntag est membre d’Alliance Europa. Il est professeur d’études européennes à l’EU-Asia Institute de l’ESSCA Ecole de Management (Angers).

Albrecht Sonntag est membre d’Alliance Europa. Il est professeur d’études européennes à l’EU-Asia Institute de l’ESSCA Ecole de Management (Angers).

Albrecht Sonntag est à l’origine du Multiblog Alliance Europa et a dans ce cadre animé un atelier « Blogging : Pourquoi et Comment ? » à destination des doctorants.

Il a également été un des organisateurs du Colloque sur l’impact du Brexit sur les Pays de la Loire et de la journée sur la contribution du sport à l’intégration des migrants et réfugiés en Europe.

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