En s’intéressant aux différentes expériences relatées dans les arts, ainsi qu’à la manière dont les pratiques artistiques se renouvellent au contact de nouvelles cultures, les participants pourront envisager l’impact de l’exil sur les carrières individuelles des artistes, notamment à travers des approches comparatives permettant de souligner les distinctions entre oeuvres produites en exil et avant l’exil.
Proposée le 24 novembre 2017 à l’Université du Maine, dans le cadre du projet AMICAE°.
Cette journée se propose d’envisager le rôle de passeur des exilés à travers l’étude de leurs oeuvres – écrites, photographiques, filmiques, ou artistiques. Celles-ci traduisent non seulement l’expérience de l’exil, vécu à la fois comme une libération et comme un déchirement lié à l’impossible retour, mais elles illustrent aussi la transition d’une pensée et d’une culture à une autre. On veillera en particulier à retracer l’influence culturelle, artistique, intellectuelle des exilés européens à travers leurs créations et la réception de ces dernières. En tant que médiations culturelles, les oeuvres littéraires, filmiques, photographiques font émerger des tensions politiques que l’on pourra également considérer. Elles peuvent favoriser la diversité des formes d’expression culturelle, élargir l’accès de la population, en particulier les plus démunis, aux moyens de création individuelle et être l’occasion d’expérimenter des pratiques participatives, des formules hybrides, décloisonnées, ou encore hors les murs.
Les contributeurs sont invités à se pencher sur ces oeuvres qui portent l’empreinte de l’exil et qui attestent (ou non) de l’intégration des artistes, écrivains et intellectuels, dans une culture nouvelle. Les raisons du départ hantent souvent les productions réalisées en exil tandis que la découverte d’une culture étrangère favorise l’hybridation des pratiques artistiques. On analysera ces oeuvres et le regard qu’elles expriment sur le pays d’origine comme sur la terre d’accueil. L’expatriation entraîne un imaginaire particulier, une idéalisation du pays d’origine ou du devenir espéré, en même temps qu’une distorsion entre les souvenirs conservés et le réel du pays perdu.
En s’intéressant aux différentes expériences relatées dans les arts, ainsi qu’à la manière dont les pratiques artistiques se renouvellent au contact de nouvelles cultures, les participants pourront envisager l’impact de l’exil sur les carrières individuelles des artistes, notamment à travers des approches comparatives permettant de souligner les distinctions entre oeuvres produites en exil et avant l’exil.
Cette manifestation est organisée dans le cadre du workpackage 3 « Transmission de l’art et production artistique » du projet interdisciplinaire AMICAE° (Analyse des Médiations Innovantes de la Culture et de l’Art pour une Europe Ouverte).
Les propositions (350 mots), accompagnées d’une courte notice biographique, sont à envoyer à Eliane.Elmaleh@univ-lemans.fr, Delphine.Letort@univ-lemans.fr, et Ricardo.Tejada@univ-lemans.fr avant le 30 juin 2017.