Un collectif de chercheurs en science politique s’unissent et sortent de la réserve qui caractérise leur déontologie pour remettre en cause une politique migratoire qu’ils jugent inutile, dangereuse et fondée sur le mensonge.
Certains de ces chercheurs, comme par exemple Amandine Crespy (professeure de science politique Université libre de Bruxelles), Martin Deleixhe (chargé de cours en science politique, Université Saint-Louis – Bruxelles), Florence Delmotte (chercheuse qualifiée du fonds de la recherche scientifique), Denis Duez (professeur de science politique, président de l’Institut d’études européennes, Université Saint-Louis – Bruxelles), Justine Lacroix (professeure de science politique, Université libre de Bruxelles), Quentin Landenne (chargé de cours en philosophie politique, Université Saint-Louis – Bruxelles) ont été invités par la Chaire de Philosophie de l’Europe à participer à des séminaires et des colloques internationaux.
« Ceci n’est pas la protestation éthérée d’intellectuels de gauche coupés de toute réalité, d’académiques pontifiants et donneurs de leçons ou de militants déguisés en chercheurs et professeurs d’université. Ceux qui pourraient prétendre au titre de militants parmi les signataires, une petite minorité, n’ont jamais cherché à le cacher.
Ceci est un geste de protestation collective de la part de chercheurs en science politique en Belgique à l’encontre de la politique du gouvernement et du secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations Theo Francken à l’égard des migrants.
Les signataires de ce texte ne sont pas tous belges, ils ne travaillent pas pour la plupart sur les politiques migratoires, ils n’étudient pas forcément ou exclusivement la vie politique belge. Certains sont spécialistes de la vie politique européenne ou d’autres régions du monde, des régimes autoritaires ou totalitaires, des idées et des théories politiques, ou encore des politiques publiques et des politiques sociales. Ces chercheurs appartiennent à des écoles de pensée différentes et se divisent sur de nombreuses questions. Mais tous travaillent dans des universités en Belgique et ont observé, à travers leur métier, la dégradation et l’aggravation de la politique belge à l’égard des migrants, au moins depuis 2014. »
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