Archives – Chaire de Philosophie de l’Europe

Thèmes forts de la Chaire

  • 2011-2012 : "L'Europe face à la crise : quel modèle économique et social ?".
    L'urgence et la prégnance de ce thème dans l'espace public nous a conduits à inverser le programme initialement envisagé pour aborder d'emblée la question économique et sociale européenne. Ce thème permet aussi d'ouvrir une collaboration avec les économistes mais aussi les spécialistes de politiques sociales (acteurs politiques, juristes, philosophes...).
  • 2012-2013 : "L'Europe et ses religions : vers un espace public post séculier ?". Ce thème, qui fait l'objet d'une importante littérature théorique très récente, permettra d'impulser une collaboration avec les sociologues du religieux, les anthropologues, les historiens, les philosophes travaillant autour de ce thème.
  • 2013-2014 : "Nation, Fédération, Empire : les voies concurrentes de l'Europe politique et leurs critiques".
    Ce thème doit permettre d'impulser une collaboration avec les juristes, les politistes, les historiens et philosophes travaillant sur "l'Europe politique".
  • 2015-2017 : "Public – privé : vers un nouveau partage en Europe" - Lien vers le programme
  • 2017-2018 : "L'Europe, à quoi bon ?" - Lien vers le programme

Colloques

Colloque Europe. Le partage public – privé en question

La Chaire de Philosophie de l’Europe de l’Université de Nantes dans le cadre d’Alliance Europa a organisé un colloque international intitulé « Europe. Le partage public – privé en question ». Le colloque s’est déroulé les 23 et 24 mars 2017 à la Maison de sciences de l’Homme ange Guépin à Nantes.

Voir le site dédié au colloque : https://colloquechaire.sciencesconf.org/

Intervenants :
- Gilles ACHACHE, Sciences Po Paris, Institut d'études de marché et d'opinion, Paris,  France
- Frédéric ALLEMAND, Université du Luxembourg, Luxembourg
- Massimo AMATO, Université Bocconi de Milan, Italie    
- Julien BARROCHE, Institut national des langues et civilisations orientales, Paris, France    
- Daniel DAYAN, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et CNRS Paris, France    
- Emilien FARGUES, doctorant à Sciences Po/CEVIPOF, France
- Jean-Marc FERRY, Titulaire de la Chaire de Philosophie de l’Europe à l’Université de Nantes, France,  Université libre de Bruxelles, Belgique    
- Gaël GIRAUD, Economiste en chef de l’Agence Française de développement (AFD) et directeur de recherche au CNRS, Paris, France    
- Mark HUNYADI, Université catholique de Louvain, Belgique    
- Dany LANG, Université de Paris 13, France    
- Arnaud LECHEVALIER, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, France    
- Arnauld LECLERC, Faculté de droit et des sciences politiques, Université de Nantes, directeur de la Maison des sciences de l’Homme de Nantes, France    
- Tristan STORME, Faculté de droit et des sciences politiques, Université de Nantes, France
- Isabelle VEYRAT-MASSON, CNRS Paris, Laboratoire "Communication et politique" France

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Le revenu universel une utopie réaliste

Table ronde organisée par la Chaire de philosophie de l'Europe au Lieu Unique le jeudi 17 mars 2016 autour du thème « Public – privé : vers un nouveau partage en Europe ».

Intervenants :
- Marc DE BASQUIAT, économiste
- Karima DELLI, eurodéputée EELV
- Jean-Marc FERRY, philosophe, titulaire de la Chaire de Philosophie de l'Europe
- Frédéric LEFEBVRE, député LR
- Jean-Philippe MAGNEN, ex porte parole EELV
- Marc-Antoine SABATE, politiste

Repenser le défi européen

Colloque organisé par la Chaire de philosophie de l'Europe dans le cadre des Rencontres Européennes de Nantes, déclinées cette année sur le thème des religions, et en vue de l'approfondissement du colloque des 13 et 14 mars 2014 Repenser le défi européen".

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L'Europe et ses religions : Vers un espace polyphonique ? Sur l'implication publique des religions dans l'espace européen

Colloque organisé par la Chaire de philosophie de l'Europe dans le cadre des Rencontres Européennes de Nantes, déclinées cette année sur le thème des religions, et en vue de l'approfondissement du colloque des 14 et 15 mars 2013 L'Europe et ses religions : Impliquer les religions dans le dialogue européen".

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L'Europe et ses religions : Impliquer les religions dans le dialogue européen

Pour la deuxième année, la Chaire de Philosophie de l'Europe organise Les Rencontres Européennes de Nantes. Après La crise économique en 2012, le thème de 2013 est l'implication du dialogue entre et avec les religions dans l'espace public européen. Deux colloques, en mars et en juin, permettront de creuser ce thème. Participeront au colloque des 14 et 15 mars : Jean-Paul Willaime, Bernard Godard, Martine Cohen, Marc Leclerc, Philippe Gaudin, Dov Maimon, Jean-Marc Aveline, Cherif Ferjani, Xavier Dijon, David Meyer, Philippe Portier, Isabelle Kalinowski, Cécile Laborde.

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L'Europe face à la crise : Aspects économiques, institutionnels, philosophiques 14-15 juin 2012

Avec la participation de :

ASPECTS ÉCONOMIQUES 
  Alain LIPIETZ
, Économiste, ancien député européen
  Jean PISANI-FERRY, Directeur du cercle de réflexion Bruegel
  Dany LANG, Maître de conférences, économiste atterré

ASPECTS POLITIQUES ET INSTITUTIONNELS
   Nicole GNESOTTO, Professeur titulaire de la chaire d'UE, institutions et politiques
   Mario TELO, Vice-président de l'IEE de Bruxelles
   Dominique ROUSSEAU, Professeur de Droit constitutionnel
   Nicolas LEVRAT, Directeur de l'Institut européen de l'Université de Genève

ASPECTS PHILOSOPHIQUES ET POLITIQUES
   Daniel COHN-BENDIT, Député Européen
   Catherine LALUMIERE, Pdte de la Fédération française des Maisons de l'Europe
   Justine LACROIX, Professeur de Sciences politiques
   Etienne TASSIN, Professeur de philosophie politique
   Loic AZOULAI, Professeur de Droit Public
   Alain LAQUIEZE, Professeur de Droit Public
   Francis CHENEVAL, Professeur de philosophie politique
   Janie PELABAY, Chercheur au CEVIPOF

L'Europe face à la crise : Aspects économiques et institutionnels 16 mars 2012

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Séminaires

Grands Séminaires (Kolloquium) :


2016-2017 : L’intégration européenne – mythes et limites

2015-2016

  •  28 janvier 2016 Carences et déviances du processus politique européen  avec deux historiens du droit de l'Université de Nantes : Grégoire Bigot et Frédéric Martin
  • 25 février 2016 Le dialogue social européen − une tradition perdue ?  avec Juliane Bir, conseillère à la Confédération européenne des syndicats et Clémence Ledoux, maîtresse de conférences en science politique, Université de Nantes.
  • 25 mai 2016 Religions, cultures et société 
    Intervenants :
    - Jean-Marc FERRY, philosophe, titulaire de la Chaire de Philosophie de l'Europe : "Entre conviction privée et raison publique, une civilité postséculière" »
    - Joël ROMAN, philosophe, Président de l'association Islam et Laïcité : ""Entre cultures et société : pour un multiculturalisme à la française"
    - Dominique AVON, Professeur en Histoire contemporaine à l'Université du Maine, codirecteur de l'institut du pluralisme religieux et de l'athéisme (IPRA) : "Entre intégralisme et libéralisme : pour une remise en perspective du défi de la modernité"

2014- 2015

 

2013- 2014 : Fondements pour une Europe politique. Civilité, Légalité, Publicité

 

2012- 2013 : L'Europe et ses religions : La question d'un espace postséculier

  • 4 octobre 2012 Jean-Marc FERRY, Droits de l'homme et religions
  • 18 octobre 2012 Jean-Marc FERRY, Référentiel identitaire et justification publique. Face à la disjonction de l'Universel et du Commun, le défi de la sécularisation religieuse >>> Vidéo.
  • 8 novembre 2012 Jean-Marc FERRY, De l'« excommunication » politique des religions à l'insertion du dialogue interreligieux dans un espace postséculier >>> Vidéo.
  • 22 novembre 2012 Jean-Marc FERRY, Expérience religieuse et raison publique.
  • 6 décembre 2012  Emmanuelle DANBLON, Peut-on argumenter la foi ?
  • 13 décembre 2012 Jean-Marc FERRY, Expérience religieuse et raison publique. >>>Vidéo.
  • 17 janvier 2013 Jean-Yves PRANCHERE, Réflexions sur la « catho-laïcité » >>> Vidéo
  • 31 janvier 2013 Philippe PORTIER, Sécularisation et post-sécularisation. Quel diagnostic sur l'époque dans le contexte européen ? >>> Vidéo
  • 7 février 2013 Janie PELABAY, A propos d'une « Europe chrétienne » chez Joseph Weiler: la question de l'« identité européenne » >>> Vidéo
  • 14 février 2013 Tristan STORME, Genèse de la sécularisation en Europe
  • 7 mars 2013 Pierre GISEL, Croyance et modernité séculière
  • 21 mars 2013 Valérie ROSOUX, Lever les contentieux du passé. Réflexions sur le rapport européen à la mémoire et à l'histoire >>> Vidéo
  • 4 avril 2013  Bernard BOURDIN, Le théologico-politique aujourd'hui, un défi à contretemps ? >>> Vidéo
  • 11 avril 2013 Marie AUFFRAY-SEGUETTE, Le religieux contre le politique de Marcel Gauchet >>> Vidéo
  • 18 avril 2013 Xavier DIJON, Le surcroît de la foi sur la raison >>> Vidéo

 

2011-2012 : L'Europe face à la crise. Quel modèle économique et social ?

  • Leçon n° 1 - Civilité, Légalité, Publicité, 1. Le legs civilisationnel de l'Europe historique. 21.10.11.

Civilité, Légalité, Publicité. C'est la trinité séculière que l'Europe moderne a mise en exergue, successivement, aux 16e, 17e et 18e siècles, les figures intellectuelles emblématiques, à cet égard, pou-vant être désignées respectivement chez Erasme, Locke et Kant. On peut y voir les trois ingrédients essentiels à l'identité de l'Europe moderne, le socle civilisationnel propre à assurer un lien substantiel entre l'Europe historique et l'Europe politique.

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  • Leçon n° 2 - Civilité, Légalité, Publicité, 2. Défis et dilemmes actuels de l'Europe politique. 21.10.11.

Comment adapter nos économies aux nouvelles données de la concurrence, sans faire de la gouvernance européenne la courroie de transmission d'un gouvernance mondiale néolibérale ? C'est le défi d'une union économique.
Comment impliquer les religions dans nos espaces politiques sans attenter au neutralisme de la raison publique ? C'est le défi d'une sécularisation religieuse. Comment l'Union peut-elle protéger les synthèses stato-nationales en son sein sans confisquer la souveraineté à son profit ?
C'est le défi d'une intégration politique.

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  • Leçon n° 3 - L'intégration européenne en débat, 1. Des différenciations déroutantes. 04.11.11.

La construction européenne fait émerger de nouvelles différenciations : entre citoyenneté et nationalité ; entre peuple et nation ; entre souveraineté et autorité, ainsi qu'entre souveraineté négative et souveraineté positive ; entre État et Constitution ; entre droit international et droit transnational ou cosmopolitique. On parle de « différenciations déroutantes »dans la mesure où elles peuvent déstabiliser les catégories bien établies de la culture publique de nos sociétés. Comment y voir cependant des promesses pour une intégration européenne réussie ?

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  • Leçon n° 4 - L'intégration européenne en débat, 2. Pour un rééquilibrage. 04.11.11.

Intégration horizontale vs. Intégration verticale ; intégration négative vs. Intégration positive ; intégration systémique vs. Intégration politique ; intégration globale vs. Intégration différentielle ; intégration formelle vs. Intégration substantielle... Ces couples d'opposition conceptuelle définissent les pôles entre lesquels le processus européen doit tenter d'établir un équilibre. C'est toute la difficulté, tant théorique que pratique, de déterminer une voie spécifique pour une authentique union politique européenne.

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  • Leçon n° 5 - D'un gouvernement économique en zone euro. L'idée d'un « fédéralisme exécutif » : mythes et limites. 02.12.11.

Le Conseil européen n'est pas politiquement responsable. La Commission manque de légitimité politique et le Parlement européen a un problème de représentativité politique. Cette situation invite à envisager une réorganisation des Pouvoirs publics de l'Union. En outre, le ralliement sur le thème montant du fédéralisme exécutif peut reposer sur un malentendu profond, si certains y voient l'opportunité de mieux transmettre les impératifs de marché aux budgets nationaux, tandis que d'autres y entrevoient la réalisation d'un État fédéral européen. Cette situation invite à poser clairement la problématique du contenu de la politique économique qu'un tel gouvernement engagerait.
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  • Leçon n° 6 - Europe : les scénarios de sortie de crise en zone Euro. 16.12.11.

On propose de mettre en scène la cascade de dilemmes, qui, partant du dilemme premier : ou bien la récession économique, ou bien la crise financière, aboutirait au dilemme ultime, tragique : ou bien la démocratie, ou bien l'Europe. L'enchaînement n'est toutefois fatal que si le premier dilemme n'est pas surmonté. Quelles sont alors les pistes de sortie de crise ? Parmi celles-ci, lesquelles seraient porteuses ? On examine certaines propositions montantes, à cet égard, pour suggérer in fine la voie qui nous semble plus prometteuse.

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  • Leçon n° 7 - Approches différentielles de la notion de crise. 03.02.12.

Une théorie générale des crises a pour tâche de faire droit à des approches concurrentes, lesquelles engagent des déterminations bien différentes de la notion de crise. C'est ainsi que l'on présentera quatre approches distinctes, pour tenter chaque fois un approfondissement systématique : 1) une approche philologique, qui renvoie à un concept archaïque de crise ; 2) une approche dramaturgique, qui renvoie à un concept tragique de crise ; 3) une approche psychologique, qui renvoie à un concept sémiotique de crise ; 4) une approche sociologique, qui renvoie à un concept systémique de crise. C'est en mobilisant concurremment ces quatre approches, que l'on peut envisager un concept exhaustif de la crise européenne potentielle, à la fois comme crise de système et comme crise d'identité.

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  • Leçon n° 8 - De la crise de système à la crise d'identité, 1. Cadres théoriques. 17.02.12.

A la suite de Claus Offe et de Jürgen Habermas on distingue entre quatre grandes tendances à la crise dans les sociétés capitalistes avancées : 1. les tendances à la crise économique ; 2. les tendances à la crise de rationalité ; 3. les tendances à la crise de légitimation ; 4. les tendances à la crise de motivations. On définit d'abord sommairement chacune des quatre tendances séparément, afin d'en dégager le caractère à chaque fois spécifique. C'est l'aspect « statique ». Ensuite, on montre comment ces quatre tendances s'articulent entre elles en un faisceau de propagation - c'est l'aspect dynamique - depuis les tendances à la crise économique jusqu'aux tendances à la crise morale (crise de motivations), en passant par la crise administrative (crise de rationalité) et la crise politique (crise de légitimation).

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  • Leçon n° 9 - De la crise de système à la crise d'identité, 2. Modèles critiques 02.03.12.

Trois modèles critiques pour une approche clinique de nos sociétés :
1) Jürgen Habermas, pour sa méthodologie des « virtualisations spécifiques »,
2) David Held, pour sa proposition relative à des « sites » sensibles du point de vue des atteintes possibles à l'autonomie des personnes,
3) Axel Hon-neth, pour sa systématique des sphères de la reconnaissance et des ressources morales qui leur sont respectivement attachées. Ces approches peuvent-elles éclairer la problématique très actuelle de la crise en zone Euro ? On situera l'explication de cette dernière comme une « application », voire, une contre-épreuve à la théorie.

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  • Leçon n° 10 - L'Europe face à la crise. Pour une articulation réfléchie entre efficacité économique et justice politique. 09.03.12.

La crise européenne en zone euro a un fondement économique et une origine politique. La vision néolibérale, qui domine les états-majors gouvernementaux en Europe comme aux États-Unis, s'appuie sans doute sur le pari d'une nouvelle manne émanant de pays émergents. D'où une incitation à délaisser la demande intérieure au profit d'une « politique de l'offre » et, partant, à programmer, sous nos latitudes, une sortie de la société de consommation en direction de la société de performance. Cette stratégie, qui présuppose une conception déséquilibrée du rapport entre efficacité économique et justice politique, appelle un retour réflexif sur la pensée classique et ses critiques.
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  • Leçon n° 11 - Efficacité économique et justice politique. Essai de systématisation. 23.03.12.

En regard d'une histoire marquée par la pensée de l'Économie politique classique, par sa critique marxiste puis par la révision ou métacritique keynésienne, trois « visions du monde », rétrospective-ment se laissent reconstruire comme des modèles imaginaires de l'ordre social : modèle d'un ordre spontané ou imaginaire d'un ordre naturel ; modèle d'un ordre administré ou imaginaire d'un ordre planifié ; modèle d'un ordre négocié ou imaginaire d'un ordre concerté. Ces trois modèles organisent chacun une conception originale de l'efficacité économique, de la justice politique, et du rapport entre efficacité économique et justice politique. On tâchera de reconstruire cette conception propre à chacun des trois imaginaires, pour en marquer ensuite les limitations respectives.
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  • Leçon n° 12 - Pour un socle social européen. Expliciter le lien entre l'économique et le social. 30.03.12.

L'idée d'un socle social européen, qui se profile peut-être en pointillés avec le Cadre Financier Pluriannuel (2014-2020), relève d'une double justification : d'une part, une justification circonstancielle. C'est le déficit, voire la crise actuelle de légitimation du projet européen. D'autre part, une justification principielle qui engage à reconsidérer nos conceptions fondamentales en matière de justice politique. Plutôt, en effet, que de poursuivre ex post une égalité des conditions ou des chances entre les sociétaires, il s'agirait plutôt d'assurer à ceux-ci ex ante le socle des capacités qui puissent les prémunir également de la grande précarité.
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  • Leçon n° 13 - Crise du Welfare et critique du Workfare. 06.04.12.

« État social actif », c'est l'appellation européenne soft du Workfare State américain. Dans les deux cas, il y va d'une attaque en règle contre le Welfare State ou État social aujourd'hui stigmatisé comme « passif », car il est censé favoriser « l'assistanat ». La force idéologique de cette nouvelle orientation parvient à réaliser l'unité d'un front du centre, qui se veut réaliste, car il peut s'appuyer sur les limites techniques du système redistributif. On tente d'élucider la crise affectant l'ensemble des symboles qui ont historiquement contribué à composer l'imaginaire de l'État social. Les réponses néolibérales et néosocialistes à cette crise appellent une critique qui trouve son prolongement dans une défense du principe d'inconditionnalité, en ce qui concerne le droit à un revenu de base universel.
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  • Leçon n° 14 - La déconnexion de l'économique et du social. 13.04.12.

Jusque dans les années soixante-dix on pouvait valablement raisonner en termes d'économie nationale. L'emploi national restait lié à la production nationale, et les États nationaux maintenaient leur souveraineté sur la création monétaire, la politique budgétaire, les taux d'intérêt. Or, aujourd'hui, cet ensemble favorable à l'intégration sociale par l'économie s'est effondré de façon relativement brutale. La production intérieure s'automatise ; la production nationale se délocalise. Ce sont les raisons principales pour lesquelles s'est relâché le lien jadis positif entre la croissance de la production et l'augmentation de l'emploi. Pour réagir à cette déconnexion tendancielle de l'économique et du social, l'instauration d'un Revenu Primaire Inconditionnel (RPI) peut se prévaloir d'une fonctionnalité évidente, tout en favorisant l'émergence d'un secteur « quaternaire » d'activités non mécanisables.
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