Julien Cazala, Yannick Lecuyer et Bérangère Taxil publient les actes du colloque organisé à Angers les 26 et 27 mai 2017.
Des droits subjectifs fondamentaux de l’individu jusqu’au droit objectif régissant la société toute entière, les questions liées à la sexualité font l’objet d’une activité juridique diversifiée en droit interne mais aussi en droit international et européen des droits de l’homme. Sexe et norme ne sont pas étrangers. Du micro-juridique au macro-juridique, l’ouvrage décline cette dialectique en trois axes. Il s’agit d’abord d’envisager la question sous l’angle de la liberté de l’individu, acteur de son intimité, de sa sexualité et de la manière dont il la pratique. Il existe à cet égard une similitude singulière entre la carte des Etats qui favorisent la liberté sexuelle subjective et la carte des sociétés démocratiques. La thématique est ensuite envisagée sous l’angle de la protection de l’individu victime, dans son intimité, de pratiques violentes.
Certaines formes de sexualité sont prohibées car nuisibles à autrui. Enfin, le troisième axe, appréhende la sexualité en droit international à l’échelle la plus large et envisage les modalités par lesquelles une société toute entière cherche à protéger ses valeurs. La protection de cette dernière implique alors des restrictions à la sexualité pour des raisons d’ordre public, de santé publique ou de morale publique. D’une part, certaines sociétés organisent des ingérences dans la capacité génésique des individus, afin de favoriser ou endiguer la procréation. D’autre part, toutes les sociétés s’interrogent face au phénomène croissant de marchandisation et d’entreprenariat du sexe.