vidéo de la Conférence « Les frontières, élément de notre patrimoine culturel européen »

La Faculté des Langues et Cultures Étrangères de l’Université de Nantes, en partenariat avec la Maison de l’Europe à Nantes, et avec le soutien du volet action d’Alliance Europa, a reçu le photographe italien Valerio Vincenzo. Il a donné une conférence sur la thématique des espaces de frontières, loin des images de barrières toujours ancrées dans l’imaginaire commun. Il a présenté son expérience et son travail sur le sujet, ainsi que le fruit de son analyse.

Résumé de la vidéo

Le photographe italien Valerio Vincenzo découvrit pour la première fois la France grâce à un échange Erasmus. Il aimerait rester, mais son absence de titre de séjour l’en empêche. C’était avant les accords de Schengen. Ayant connu l’avant et l’après, le photographe décide en 2007 de tourner son objectif vers ces espaces de frontières, qui s’avèrent être loin des images de barrières toujours ancrées dans l’imaginaire commun. Ce travail, publié dans l’ouvrage Borderline, les frontières de la paix (2017) lui a valu le prix Louise Weiss du journalisme européen (première fois que ce prix récompense un travail photographique).

Depuis l’entrée en vigueur des accords de Schengen en 1995, les frontières d’une grande partie du continent européen s’effacent peu à peu des paysages et des imaginaires. Au regard de l’histoire européenne du XIXe et XXe siècle, pleine de cicatrices, de murs et de tranchées, c’est aussi une révolution. L’Europe unifiée, en supprimant la plupart des contrôles d’identité et des installations douanières, a redessiné la notion de limite d’état.
Depuis 2007, à l’aide d’un GPS et de cartes géographiques détaillées, Valerio Vincenzo a parcouru plus de 20.000 Km de ces lignes effacées.

Même si ces photographies sont prises à des milliers de kilomètres les unes des autres, elles véhiculent toutes une image différente des stéréotypes que l’on associe à la notion de frontière. D’ailleurs, c’est quoi une frontière ?

 

Présentation de l’intervenant

Valerio Vincenzo (Naples, 1973) exerce d’abord comme consultant en stratégie d’entreprise puis administrateur de projets humanitaires en Indonésie. Photographe indépendant depuis 2004, il collabore avec la presse en France tout en menant en parallèle des nombreux projets artistiques. Il est notamment connu pour son travail Borderline, les frontières de la paix, publié en 2017 par les Editions Lannoo (Belgique).Ce projet a reçu le prix Louise Weiss 2013 du journalisme européen; c’est la première fois que ce prix récompense un travail photographique.

Le projet Borderline, les frontières de la paix est une exposition itinérante en plein air qui est actuellement exposée à l’Auswärtiges Amt (L’office des Affaires étrangères) à Berlin et sera présentée cet été au Festival Photo La Gacilly. Le projet a déjà été exposé entre autres sur les grilles du siège de l’UNESCO et sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris en 2015, au Street Art Museum de Saint-Pétersbourg en 2016, dans les rues d’Orléans, Montreuil, Strasbourg, Clermont-Ferrand, Zagreb, Vukovar et Sarajevo entre 2017 et 2018. En 2018 Borderline, les frontières de la paix est rentré dans la programmation de l’Année Européenne du Patrimoine culturel.

Il a été publié par les titres de presse les plus prestigieux parmi lesquels Financial Times au Royaume-Uni, GEO et Le Monde en France, Stern et Der Spiegel en Allemagne, El País en Espagne, Corriere della Sera et Internazionale en Italie, De Morgen en Belgique, NRC et Vrij Nederland aux Pays-Bas, Courrier Japan au Japon, Newsweek, Wired et CNN aux USA.

 

La vidéo

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