La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, adoptée en décembre 2000, fait de l’égalité, de la liberté et de la démocratie le socle de « valeurs » européennes communes, qualifiées d’universelles et indivisibles. Le Traité de Lisbonne en précise à nouveau les contours, constitutionnalisant une synthèse des libertés et des droits fondamentaux que l’Union s’engage à respecter et promouvoir. Cet édifice de « valeurs » démocratiques, cet ensemble normatif complexe dont il conviendra d’interroger la nature, est aujourd’hui mis à rude épreuve, tant sur la scène internationale que sur la scène communautaire. Le discours universaliste exporté par-delà les frontières européennes suscite une adhésion d’autant plus frileuse qu’il manque de faire l’unité là-même où il prend sa source. Exacerbée par les circonstances de crise et les tensions économiques, budgétaires, commerciales qui opposent précisément les Etats membres sur des enjeux d’égalité, de solidarité et de respect des droits individuels, la difficulté à porter un discours de valeurs unifiées en Europe est devenue aussi forte qu’elle est inquiétante. Ce séminaire a pour vocation de faire discuter trois perspectives, s’appuyant sur trois niveaux d’intervention des « valeurs » européennes.

15h – 15h30: Discussion avec des chercheurs confirmés: